Sur les strates calcaires du Cambrésis, déposées par la mer, les vents ont modelé une épaisse couche de limons fertiles .
Sur ces ondulations fluides, dès le Moyen-Age, les champs ouverts se sont installés sans peine.
Les paysages présentent une ample respiration, précieuse entre les horizons morcelés et buissonnants de l'Avesnois, et ceux, minéraux, hérissés d'usines et soulevés par les terrils, du bassin minier. Ailleurs, vers l'Artois et la Picardie, rien n'arrête le paysage, ce qui confère au Cambrésis son rôle de seuil paysager vers l'ouest et le sud de la Région .
Tout ici est disséminé: villages parsemés et régulièrement implantés qui font penser à des bateaux emportés sur les vagues houleuses des plateaux ; masses noires de bois éparpillés, cernés par des lisières franches . Mais tout se construit à petite échelle et dit l'immensité des plateaux, réponse symétrique à l'immense toile des cieux.
Trame verte1993, CAUE du Nord