«D'une haute valeur écologique et culturelle parce que la plus vaste et la plus ancienne des forêts du Nord, le massif de Mormal n'est pas un monde clos, un bois sacré, mais bien un pays habité, tant en son centre (clairière de Locquignol) qu'en sa périphérie. Celle-ci constitue un paysage très original. En effet, les hommes, en s'installant en lisière pour défricher la forêt, ont constitué autour d'elle une véritable ceinture bocagère, plus ou moins épaisse, dominée par les vergers. Ceux-ci forment un espace tampon entre la forêt et les plateaux occidentaux, structurés par l'Aunelle, l'Hogneau, l'Ecaillon et la Rhônelle.
Aujourd'hui, le déclin des vergers et une intense rurbanisation menacent l'équilibre de ce paysage délicat et changeant au rythme des saisons, parfumé par les fleurs de pommiers au printemps, ombragé par les arbres en été, et jaune des feuilles d'automne.»
Extrait de la Trame Verte, CAUE du Nord, 1993