l n'y a pas un grand pays lillois mais plutôt des pays lillois. Les Weppes, le Ferrain, le Mélantois, le Carembault, la Pévèle sont cinq pays historiques qui ont constitué la partie méridionale et très tôt francophone de la Flandre.
A cette marqueterie prenant tantôt l'allure d'un plateau - Mélantois et Carembault - ou d'une plaine doucement ondulée - Weppes, Ferrain, Pévèle -, on peut ajouter les vallées de la Deûle et de la Marque. Nul doute que le voisinage de l'agglomération lilloise et son explosion urbaine ont induit, comme par réaction, une exacerbation de la notion de pays.
Les grands facteurs mutagènes du paysage sont le plus souvent l'expansion urbaine, le développement des sites d'activités, la multiplication des infrastructures.
A proximité de ce grand pôle urbain, l'agriculture s'est spécialisée et a réussi à se maintenir en contact direct avec le domaine bâti.
La banalisation, qui guette des paysages encore très divers aujourd'hui, peut provenir tant des phénomènes de «rurbanisation» que du développement des productions agricoles intensives.