Le 8 juin dernier, s'est déroulé la deuxième session de sensibilisation à destination des élus et acteurs transfrontaliers du projet INTERREG IV Trans-formation du patrimoine, ayant pour thème « l'Importance du diagnostic dans un projet de restauration ».
Qu'il soit réalisé dans le cadre d'un projet de restauration en tant que tel ou réalisé dans un projet de restauration/réutilisation du patrimoine bâti, le diagnostic permet de connaître, de comprendre et d'analyser l'édifice.
Cette analyse préalable identifie l'intérêt patrimonial du bâtiment, ses désordres techniques, ses atouts et contraintes au regard du projet de restauration/réutilisation. Le projet de restauration doit se construire sur cette base, et s'appuyer sur ce potentiel révélé par le diagnostic pour adapter le bâti aux pratiques contemporaines tout en préservant son caractère patrimonial. Réalisé à différentes échelles (du territoire, de la parcelle, du bâtiment) comme l'a présenté Pierre PITAU, Architecte pour le Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement du Nord (F), il induit des études préalables plus spécifique comme nous l'a expliqué Martine MARCHAL, Directrice du service de la restauration de la DGO4 (SPW) (B), allant de l'étude historique, archéologique jusqu'aux études phyto-sanitaires, grâce notamment pour la Région Wallonne, à la réalisation des fiches d'état sanitaire qu'elle réalise. Ces études sont indispensables pour cibler au mieux les différentes pathologies et vont permettre d'orienter ou de réorienter le projet de restauration,car,comme l'a rappelé Anne-françoise CANNELLA, Directrice du centre des métiers de l'Institut du patrimoine Wallon (B) en introduction de cette journée, le diagnostic s'inscrit bien dans une démarche de projet.
Qu'il soit rural, comme l'a exposé Fabien SAUVE, Architecte du patrimoine (F), urbain, classé ou non, le diagnostic permet de hiérarchiser toutes les interventions nécessaires à sa pérennité et permet par la suite une meilleure gestion du bien. Effectivement, « en bon père de famille », tout propriétaire, qu'il public ou privé, se doit de mettre un point d'honneur à cette étude technique qu'est le diagnostic et entretenir au quotidien son patrimoine bâti.
Nombreux sont les exemples sur notre territoire transfrontalier, et ailleurs, de restaurations réalisées sans études préalables. Pourtant des aides sont à la disposition des propriétaires :
- Aides conseils : Conseil d'Architecture de l'Urbanisme et de l'Environnement (F), Parcs Naturel Régionaux (F), Groupe d'Action Locale (B), Maison de l'Urbanisme (B), Architectes (F&B)…
- Aides techniques : Région Wallonne, Région Nord Pas-de-Calais
- Aides financières pour les biens classés ou non : Région Wallonne DGO4 (B), Fondation du patrimoine(F) comme l'a exposé Bertrand RIQUIER de la Fondation du patrimoine
Les différents sites qui ont été exposés, et notamment l'exemple du moulin de l'Abbaye de la Paix-dieu qu'a présenté l'association momentanée d'architectes, représentée par Bertrand EVRATS, restent des exemples montrant l'importance réelle du diagnostic préalable. Cette journée organisée aux Centre des métiers du patrimoine de l'IPW, fût également l'occasion de présenter, lors d'une visite, l'Abbaye de la Paix-Dieu.
Cette journée a réunit une cinquantaine d'élus et acteurs du patrimoine bâti belges et français confondus.