MAILLE

Durant les trois campagnes de concours, en 1973, 1974 et 1975, 31 modèles au total ont été agréés Modèle Innovation. La région des Hauts-de-France compte initialement 85 opérations utilisant 15 modèles différents : At home, Composec, Dm73, G2, Maillard-s.a.e., Maille, Maisons et Jardins, Maisons Gradins Jardins, M+m, Polyvalence, Salamandre, Sigma, Structure Accueil, Trirème et Villages de l’Ouest.

Le modèle Maille est constitué de pièces préfabriquées assemblées comme un meccano selon une maille dimensionnelle de 90 cm de côté. Constitués en trois types d’éléments (pièces préfabriquées planes ; ensembles tridimensionnels - gaines ou bow-windows - ; cages d’escalier), les 60 pièces de base peuvent être enrichies par de nouveaux composants dans chaque nouveau chantier.

Le procédé est conçu par la Compagnie Française d’Engineering BArets (COFEBA), fondée par Jean Barets, ingénieur qui brevète dès 1956 plusieurs procédés de préfabrication lourde. Ceux-ci sont mis en œuvre très largement en France et à l’étranger : à titre d’exemple, 50 000 logements sont réalisés en 1968.

Le procédé Maille est vraisemblablement le Modèle Innovation qui impose le plus grand écart entre la rationalité du système constructif et la composition urbaine sophistiqué d’une des opérations réalisées. Il est mis en œuvre dans seulement deux constructions dans les Hauts-de-France. Si le principe constructif apparaît à Calais dans une version simpliste de la préfabrication, à Arques, l’équipe de l’AUA a utilisé ce modèle en transposant ses capacités morphologiques dans une situation urbaine singulière.