COMPOSEC

Durant les trois campagnes de concours, en 1973, 1974 et 1975, 31 modèles au total ont été agréés Modèle Innovation. La région des Hauts-de-France compte initialement 85 opérations utilisant 15 modèles différents : At home, Composec, Dm73, G2, Maillard-s.a.e., Maille, Maisons et Jardins, Maisons Gradins Jardins, M+m, Polyvalence, Salamandre, Sigma, Structure Accueil, Trirème et Villages de l’Ouest.

Le modèle Composec repose sur les principes de l’industrialisation et de l’assemblage à sec de pièces préfabriquées de petites dimensions. Il a pour particularité que l’ensemble de ses composants soient montés à sec par soudures grâce à un système inédit de platines, qui permet d’éliminer toute opération de coulage sur le chantier.

Le procédé est étudié par la Société d’études techniques Foulquier, filiale de la SETEC, qui l’a déjà utilisé pour la construction de 200 000 mètres carrés de bâtiment dans le domaine scolaire, en collaboration avec les architectes Dominique Creuchet et Fancis Gaussel.

Dans son autobiographie, Francis Gaussel témoigne de son objectif de démontrer la possibilité de faire de l’architecture avec un système de préfabrication lourde. Même s’il juge sa proposition finalement peu innovante, un travail a été réalisé sur l’utilisation optimale de l’espace, l’organisation du plan et la composition de façade, la diversité des modules, afin de rompre la monotonie des modèles précédents des grands ensembles. Le système est mis en œuvre dans deux opérations dans les Hauts-de-France : Amiens et Villeneuve-d’Ascq. Cette dernière présente des qualités architecturale et urbaine qui la distinguent des opérations courantes de la période.