Argenteuil et ses abords font partie des sites du Val-d'Oise les plus représentés par la peinture impressionniste. Monet, Caillebotte, Manet, Renoir, Pissarro et tant d'autres ont posé leurs chevalets sur les berges de la Seine. Ces paysages qui, dans la dernière décennie du XIX e siècle, étaient offerts aux plaisirs dominicaux des Parisiens de toutes conditions et qu'ont pris tant de plaisir à peindre ces artistes, sont des images du passé dont on rechercherait en vain des survivances. Vignes, campagnes, canotage et guinguettes ont définitivement laissé la place à des zones industrielles et commerciales, à des infrastructures découpant le territoire en morceaux, à un habitat pavillonnaire indifférencié et à de grands ensembles. Ne subsistent, comme des citations, que des parcelles de vignes reconstituées ou des moulins renvoyant à un « autrefois » de carton-pâte. Cependant, les buttes du Parisis, la Seine et ses coteaux continuent d'offrir des points d'ancrage et des horizons magnifiquement présents dans cet univers. L'unité se révèle même être dans une situation remarquable, orientée plein Sud et constamment baignée de lumière. Malgré les factures architecturales discutables des formes construites, l'ambiance urbaine sur le fl an des buttes ouvrant ponctuellement sur les horizons de la Seine, contraste fortement avec l'univers de la vallée quelque peu noyé dans une nappe urbaine dont la structure semble indéchiffrable.

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