Les routes historiques du Cambrésis sont de deux types : les routes rayonnant à partir d'un pôle urbain et les voies en spirale à partir de Cambrai ou de Le Cateau.
Historiquement, les routes rayonnantes permettent l'accès rapide entre les grands pôles urbains, elles satisfont principalement les fonctions commerciale et militaire du territoire. Réputées de création gallo-romaine, elles sont en fait antérieures à cette époque où elles relient alors efficacement l'ensemble de l'Empire à Rome.
Les voies en spirale s'appuient sur les couronnes de villages entourant la ville-centre. L'Evêché de Cambrai possédant 90% des terres du Cambrésis à l'orée de la Révolution française, ces voies pouvaient permettre, en partant du centre épiscopal, de faire le tour des communes afin de percevoir la dîme. Les voies concentriques autour du centre secondaire de Le Cateau assuraient semble-t-il la même fonction.
Aujourd'hui les voies radiales, souvent très larges – mais pas toujours – sont dévolues à la circulation à vitesse moyenne. Leur aspect s'est banalisé au cours des temps : seuls les villages, de plus en plus bordés de zones d'activités, en ponctuent le parcours.
Les départementales et chemins vicinaux reliant les villages les uns aux autres ne présentent pas le même profil. Ils se faufilent sur le plateau avec une souplesse remarquable, tantôt encastrés entre deux talus enherbés, tantôt dominant le paysage. Ces routes concentrent l'essentiel de l'approche touristique du Cambrésis. S'y arrêter n'est pourtant guère commode !
Valoriser les routes historiques, en respectant leur caractère patrimonial, est à conjuguer avec les objectifs environnementaux et socio-économiques du territoire qui incitent à planter les voies pour constituer des corridors écologiques dans un territoire de grande culture, à aménager des voies ombragées en été pour améliorer le confort des routes dans une perspective d'adaptation au réchauffement climatique et à développer des systèmes de déplacement alternatifs à la voiture (voie cycliste,…).