Le Cambrésis, bien qu'essentiellement rural, à pourtant connu un développement industriel important, ayant pour origine les productions agricoles locales. Le textile s'est développé avec la culture du lin, les brasseries avec les céréales et le houblon, les sucreries avec la betterave.
Dès le Moyen Âge, avec l'invention de la batiste (fine toile de lin), le travail du tissu s'est ancré dans les traditions du Cambrésis. Les habitants des campagnes travaillaient la laine, le coton et le lin, d'abord à domicile, dans les mulquineries (ou maison de tisserands), puis, à partir de la révolution française, l'industrialisation et la mécanisation se sont développés, proposant aux ouvriers ruraux une activité de substitution en ville. Aujourd'hui encore, l'industrie de la dentelle, de la broderie et du tulle est vivante, notamment dans la ville de Caudry et a permis au Cambrésis d'amorcer une reconversion dans le secteur textile de pointe.
La culture du houblon et de céréales a entrainé la construction de nombreuses brasseries et malteries au XIXème siècle, alors que cette activité battait son plein. Certaines brasseries encore présentes ont orienté leur activité en privilégiant le mode de fermentation traditionnel, d'autres ont été réhabilitées, en estaminet par exemple. Toutes témoignent de l'activité économique et agricole prospère du Cambrésis à l'époque industrielle.
Avec la culture de betteraves, l'industrie du sucre a également tenu une place importante sur le territoire du Cambrésis. L'industrialisation du XIX° siècle a connu son apogée avec la création d'une sucrerie à Escaudµuvres, qualifiée de "plus grande sucrerie du monde" à la fin de ce siècle.
Aujourd'hui, ces industries, même si elles n'emploient plus les mêmes procédés, ont laissé des témoignages architecturaux de leurs activités qui représentent un patrimoine méritant d'être valorisé à des fins pédagogiques mais aussi touristiques.