La culture du houblon et de céréales a entrainé la construction de nombreuses brasseries et malteries au XIXème siècle, alors que cette activité battait son plein.
Leur architecture caractéristique, les richesse des détails ornementaux qui habillent les façades, l'importance des volumes, sont autant d'arguments pour entreprendre la valorisation de ces édifices remarquables du patrimoine. Cette valorisation peut s'orienter vers le tourisme, la sensibilisation, la découverte d'un mode de vie et de techniques traditionnels, aussi bien que vers la reconversion en équipement ou en habitation.
La malterie est composée d'un volume sobre, à petites ouvertures. Le germoir est ponctué d'une touraille, tour d'une vingtaine de mètres de hauteur servant d'étuve pour sécher l'orge germé. Ces tourailles sont bien reconnaissables par leur sommet pyramidé ponctué d'une cheminée d'appel en forme de lanterne. Souvent associée à la malterie, la brasserie est un vaste bâtiment de brique rehaussé de fresques polychromes et de lignes d'appareillage de briques formant relief. Des cheminées ponctuent les bâtiments ; la salle des cuves s'inscrit dans la façade comme la partie noble de l'édifice ; à l'intérieur, les chaudières à cuves en cuivre et les revêtements de sols carrelés marquent la richesse du lieu.
CAUE du Nord, 1994