Ville-soeur de Roubaix, Tourcoing se développe également au XIXe siècle autour de l'industrie du textile, mais se spécialise rapidement sur le peignage de la laine.
Le processus d'industrialisation entamé dès les années 1850 entraîne les mêmes transformations urbaines en rapport avec la croissance démographique qui s'accélère jusqu'au début du XXe siècle.
La ville se densifie, dans une polyvalence fonctionnelle et spatiale, les bâtiments industriels s'intègrent à l'ensemble du tissu urbain. dans lequel s'imbrique un habitat serré. La mixité sociale qui règne au départ change progressivement. A l'inverse de Roubaix, Tourcoing conserve la notion de centre-ville dans lequel s'établissent les entrepreneurs, et les quartiers ouvriers sont repoussés vers les extrémités de la ville.
La maîtrise de l'eau tout aussi cruciale pour la production tourquennoise amène également la ville à s'équiper, notamment avec l'embranchement du canal.
Les filatures et surtout les usines de peignage se multiplient, de vastes bâtiments dont l'emprise au sol semble n'avoir parfois aucune mesure. Face à ces nouvelles architectures monumentales de l'industrie, la ville s'emploie à une remise à l'échelle de ses édifices publics, Hôtel de Ville, gare, caserne de pompiers, palais de Justice, école des Beaux-Arts, école de natation ...
La ville industrielle s'étale, comme à Roubaix sur la totalité du territoire communale.