Erik ROMBAUT aborde ici l'impact des maillages bleus et verts urbains sur la biodiversité urbaine, le climat urbain et la gestion intégrale de l'eau urbaine.
Un gradient public-privé bien réfléchi peut-il contribuer au maintien et au rétablissement de la biodiversité dans les villes (européennes) ? L'enseignant chercheur part des techniques bioclimatiques, à petite échelle, pour analyser l'organisation des villes.
Il analyse 2 modèles pouvant présenter des désavantages écologiques, au regard du lien entre compacité et consommation d'énergie:
. la cité jardin "les gens y habitent loin de l'autre",
. la ville radio concentrique dense qui fait fuir la population en manque d'espaces verts,
La solution: le modèle de la ville en lobes urbains:
. lobes urbains construits de façon compacte,
. séparés par des doigts bleu, et verts,
Il se penche sur des exemples de développement de villes en "lobes" du début du XXème siècle:
. Berlin (All)
. Amsterdam (NL),
. Cologne (All),
. Copenhague (Dk),
Erik ROMBAUT illustre son propos des expérimentations plus récentes d'éco-quartier:
. Tübingen (All),
. Freiburg (All),
. Eva-Lanxmeer à Culemborg (NL),
. Kolding (Dk),
. Zwolle (NL),
CONCLUSION:
Vers un urbanisme stable aux conditions climatiques.
Les villes en lobes peuvent mieux compenser les changements climatiques annoncés (de température et de répartition des précipitations), parce que celles-ci:
. Présentent des doigts bleus et verts compacts où l'eau de pluie excédentaire peut infiltrer, de manière que des inondations sont évitées en aval de la ville. En outre, la gestion écologique des espaces verts peut y augmenter fortement la biodiversité urbaine.
. Modèrent l'effet îlot de chaleur urbain, car les doigts bleus et verts s'occupent de la ventilation des centres.
Vers un urbanisme résistant au climat.
Les Villes en lobe peuvent aider à éviter des changements climatiques plus graves, car elles :
. Présentent une grande compacité et densité dans les lobes de la ville et, de ce fait, peuvent être portées par des axes de transport public aérien en (light) rail rentables.
. Ont une émission de CO2 considérablement plus basse par les chances de la livraison de chaleur collective (Cogénération raccordée au réseau de chauffage urbain ) et les chances d'un transport en commun rentable dans les lobes de la ville.