Fiche technique chantier - La chapelle de Toureille, Hon-Hergies (F) - (re)jointoiement d'un mur en brique - Mise en oeuvre d'un mur en brique

Dans le cadre du projet Interreg IV franco-wallon Trans-formation du patrimoine, plusieurs communes ont été retenues pour accueillir des chantiers de restauration de leur patrimoine bâti. Après les chantiers des fontaines de Dimechaux, Lez-Fontaine et Bettrechies, proposés à des agents municipaux, c'est désormais au tour de Hon-Hergies d'accueillir un chantier de formation aux techniques d'entretien et de restauration du bâti ancien, pour la réfection de la chapelle de la Toureille.

Les recherches menées ont montré qu'une chapelle existait à cet emplacement depuis le XIIIe siècle. Si la chapelle actuelle date du 1er? du XIXesiècle, elle a vraisemblablement été bâtie avec les matériaux plus anciens, comme en témoigne les départs de wambergues, retournés et réemployés en appuis et linteaux de fenêtre. En bref, cette modeste chapelle cache encore bien des secrets...

D'un point de vue technique, l'édifice était mal en point, et les rejointoiements antérieurs au ciment n'ont fait qu'aggraver les choses. Entre le 5 juin et le 11 juillet 2012, tous les mardis et mercredis, 4 agents techniques des communes de Bavay, Colleret et Hon-Hergies, en formation, ont démontés, puis remontés, la façade avant et une partie du mur Ouest. Une reprise de fondation fut nécessaire pour assurer une restauration durable dans le temps.

Les agents ont été formés au respect de l'appareillage traditionnel « à la française », à la confection d'un linteau cintré en brique, à la pose et au jointoiement au mortier de chaux... Ils ont aussi appris à doser respect du bâti ancien et utilisation de techniques modernes : pour la reprise de la fondation, une semelle de béton est tout à fait adaptée ; en revanche, il était important de retrouver le mélange de joint originel, pour garder une homogénéité entre les parties restaurées et les parties en bon état de conservation. II a donc fallu composer un mortier cendré du XIXe siècle, et introduire de la cendre de bois dans le mortier à la chaux !
Deux agents belges de la commune de Doische, partenaire du projet InterregTrans-formation du patrimoine, ont aidés les stagiaires français pendant 2 jours, et se sont familiarisés avec le « gros » sable utilisé en France. Leur intervention a donné un sacré coup de truelle au chantier !

Aujourd'hui, aux travaux de maçonneries doivent succéder les travaux de restauration de la couverture et des menuiseries, par la commune et avec l'aide de la Fondation du Patrimoine.
©Trans-Formation du Patrimoine
Auteur(s)
PNR Avesnois
Groupe d'action locale de la Botte du Hainaut
Maison de l'Urbanisme de l'Arrondissement de Philippeville
Institut du Patrimoine Wallon
Date de publication
01-12-2010
Outils de conseils :
Oui
Outils de découverte :
Non
IDENTIFIANT :
4852
Mis en ligne par :
Vianney HAEUW
Date de création :
27/01/2015
Date de mise à jour :
05/02/2021