Le quatrième chantier wallon s'est déroulé sur l'entité de Doische. La commune de Matagne-la-petite a été sélectionnée pour accueillir le quatrième chantier de formation aux techniques de restauration d'un lavoir.
Ce stage a au lieu durant 3 sessions de 3 jours: du 9 au 11 mai, du 12 au 14 et du 27 au 29 juin 2012. La formation a été principalement dispensée par Jacques de Pierpont, formateur à l'Institut du Patrimoine wallon de la Paix-Dieu, et rejoint par David Poiron, formateur de l'INSTEP Formation en France.
Petit bâtiment rectangulaire fait de moellons de calcaires avec une toiture à un pan, cette construction abrite un bac de pierre et historiquement une pompe à bras. Contrairement à une représentation très répandue, les femmes ne se rendaient le plus souvent pas au lavoir pour laver le linge mais pour l'y rincer. Le passage au lavoir était en effet la dernière étape avant le séchage. Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d'eau, il pouvait avoir lieu à la maison, mais le rinçage nécessitait de grandes quantités d'eau claire, uniquement disponible dans les cours d'eau ou dans une source captée. Cela explique l'existence de lavoir dans les villes et les villages comme celui de Matagne-la-petite. Ayant une fonction également sociale, les lavoirs constituaient en effet un des rares lieux dans lesquels les femmes pouvaient se réunir et échanger.sur les constructions rurales des alentours du XIXe siècle ayant gardées leurs joints chaux d'origine. Les agents ont également participés à un stage « pavage » au Centre de Formation des Métiers du Patrimoine à Amay en Belgique et ont pu échanger avec des agents belges confrontés aux mêmes questions en matière de restauration.
Ce chantier de formation a été une belle opportunité de préserver ce témoin historique et social du village et a permis de retrouver le caractère presque originel de ce lavoir avec le replacement du bac en pierre, la restauration des murs en moellons et le remplacement de la toiture qui fera l'objet d'un prochain stage.
Ainsi, au cours de celui-ci, les ouvriers communaux ont abordé à la fois la maçonnerie à la chaux et le démontage remontage de pierres.
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