L'architecture et le camp en France au XXè siècle : la multiplicité des formes, des temporalités et des intervenants fait du camp un sujet sensible et complexe. Cependant de par sa modularité et sa rapidité de mise en oeuvre, il pourrait constituer une sorte de modèle pour l'architecture de demain. Non pas dans sa forme mais au moins au niveau des réflexions spatiales et constructives qu'il introduit. le monde actuel est en mouvement constant et la responsabilité de l'architecte à venir sera de produiredes espaces flexibles et non plus figés et établis, pouvant offrir des possibilités de réversabilités selon les populations qui les occupent. La pérennité s'assura par l'adaptabilité de nos lieux et de leur résilience, laissant libre court à la redéfinition, la reconversion et la réhabilitation des espaces. Le camp illustre en quelque sorte cette intégration de l'ambiguïté qui peut exister dans différentes temporalités. Ce travail de recherche etudit et décrit l'ensemble des caps sur le territoire français. Il fait une part spéciale à celui de Salier de Jacques Van Migom et à celui du Grand Arénas de Fernand Pouillon. Il traite également d'autres typologies d'hébergement temporaire et étudie comment le camp et le shelter deviennent une question d'architecture (camps humanitaires et hébergement d'urgence)