Comme de nombreuses communes de bord de mer, Blainville-sur-Mer connaît une croissance de sa population. Ce phénomène s'est accentué depuis les années 1990 et s'est accompagné d'une forte progression du parc de résidences secondaires. Pour les ménages à revenus modestes, et notamment les jeunes actifs blainvillais, il devient difficile de trouver un logement adapté et abordable. A cette pression foncière et immobilière qui questionne l'offre de logement dans l'immédiat, s'ajoute la prise de conscience des risques liés à la montée du niveau marin. Alors que l'urbanisation, longtemps cantonnée au bourg et aux hameaux installés sur le coteau, a eu tendance à s'avancer vers la mer en limite des mielles et marais arrière-littoral dans les dernières décennies, le recul du trait de côte et les risques qu'il engendre amènent à devoir recomposer les entités bâties de la commune dans un avenir proche (30 ans) ou plus lointain (100 ans), pour éloigner les populations et les activités du danger. Le conseil du C|A.U.E intervient dans un contexte de foisonnement des études et des stratégies : un plan local d'urbanisme intercommunal et un projet partenarial d'aménagement du littoral sont en cours d'élaboration, un schéma de cohérence territorial est en révision...autant d'opportunités pour revisiter l'aménagement de la commune et expérimenter des formes d'habiter économes sur le plan financier et foncier, au profit du paysage et de l'environnement blainvillais.