Quoique sis en site urbain dense, le projet valorise une insertion paysagère. Les jardins des maisons, prolongés par un espace vert collectif de grande taille, constituent en effet un élément fondamental du projet. En les traversant, les eaux pluviales sont d'ailleurs conduites vers le coeur d'îlot et non vers la rue... Sur des lots de neuf mètre cinquante de large, les architectes disposent la construction latéralement et mettent ainsi en communication le jardin de devant et le fond de parcelle. L'entrée des maisons étant même au centre du plan, le thème du patio se superpose à la composition des logements. Les concepteurs parlent d'entrelacement entre nature et construction. Les deux matériaux de façade, choisis pour leur sobriété et l'appropriation facile par l'occupant, confortent le parti pris de modernité et d'insertion urbaine. Couvrant tous les rez-de-chaussée, la brique est garante de la continuité, alors que les clins de bois non traités dessinent des aplats qui recomposent les masses et renforcent la géométrie bien équarrie. Dans les logements, on distingue clairement les lieux de vie - flexibles et évolutifs - des espaces servants. En effet, toilette, salle de bains, escalier, rangement et parfois même la cuisine, se répartissent contre la mitoyenneté sur une bande de deux mètres de large. A l'étage, les chambres profitent souvent de deux fenêtres percées sur des façades opposées.
© Christophe Hespel
Projet présenté lors de l'exposition Habitat contemporain en pays lillois à la Maison de l'Architecture et de la Ville