La modification du paysage littoral entraînera une modification des frontières, et donc des seuils, entre fonctions urbaines, activités et propriétés. La transition de trois activités phares (artisanat, agriculture, et tourisme) vers un modèle plus en phase avec l’environnement naturel nécessite des micro-interventions spatiales et des outils et acteurs à mobiliser pour construire des coopérations à même de rendre habitable un littoral submersible. Face à la modification rapide de l’environnement naturel, nous mettons l’accent sur la transformation du rapport à la propriété (d’une propriété privée à une propriété collective), du rapport au la nature (ne plus aller contre mais plutôt faire avec), et du rapport à l’autre (se réancrer dans son territoire par une solidarité locale). Plutôt que de chercher une projection exacte de la vie du territoire aux horizons 2050 et 2100, nous nous attachons aux processus de transformation du territoire sur les 30 à 70 prochaines années. Dans ce processus, chaque étape de modification du bâti, de l’espace public et des activités entraînera un réajustement des étapes suivantes, chaque moment de transformation du territoire laissant ainsi son empreinte sur son futur.

Ces scénarios s'appuient tous sur la mise en place d’une infrastructure locale de résilience, la création d’un «comité locale de submersion» qui permet de mettre en place des conditions d’entraide et de gouvernance nécéssaire à une vie avec l’eau.