Le paysage de l’enclos de la chapelle a évolué dans le sens d’une rupture avec le paysage de la lande que des occupations artisanales et industrielles ont successivement modifié (carrière, scierie, carrosserie, déchèterie…) et auxquelles se sont greffées des constructions (habitat pavillonnaire) et leur infrastructure et plus loin un circuit de motocross. Toutes ces installations ont substantiellement modifié le paysage originel à la fois aux portes de la ville, mais à distance, en raison de la fonction de léproserie au XII^ème siècle. Malgré son environnement, l’enclos demeure, ceint par un muret de moellons équarris en grès. Il s’exprime sous forme d’un bosquet d’arbres entourant la chapelle dont un pin sylvestre évoque, par l’expression de sa cime dansante, une lande plantée de pins alliée de la scierie. S’il est un peu bousculé, l’enclos-village de la chapelle Notre-Dame-de-la Délivrande demeure patrimonial par la présence de la chapelle singulière avec sa chaire extérieure et ses arbres. Il reste un lieu « sur le chemin », aux portes de la ville, et à proximité d’un restaurant. Sa dimension patrimoniale, culturelle et sociale est une invitation à le découvrir et sans-doute un fil conducteur de sa valorisation même si l’altération du lien visuel avec le grand paysage, la ville de Saint-Sauveur-le-Vicomte et le château médiéval est à déplorer. Toutefois, elle existe encore et doit faire l’objet d’une attention particulière.