La clôture est un élément structurant du paysage. Elle est l’expression de notre culture et té- moigne de l’évolution de la société. Ainsi, nous assistons aujourd’hui à une sorte de déprise entre la manière de construire sa maison ou d’édifier sa clôture et le terrain d’assiette du projet (avec son histoire, sa topographie, sa végétation...). La revendication d’une forme de singularisation (le fameux : « les goûts et les couleurs... ») conjuguée à l’offre industrialisée, prête à l’emploi, produit bien souvent un paysage cacophonique, banalisé, indifférent à l’esprit des lieux, très éloigné de la notion d’harmonie et d’espace public. En marquant la limite de son terrain, de manière fonctionnelle et/ou symbolique, le porteur de projet doit s’interroger sur l’interface créée avec le domaine public et mesurer ses incidences sur le bien commun qu’est le paysage (urbain, rural, littoral...).