En France, le kiosque glorifie la musique, comme la lyre qui figure généralement sur cet édifice.
Édifiés à partir du 2nd Empire (1852-1870), et surtout sous la 3ème république (1870-1914), les kiosques servent de supports au programme d'éducation musicale, initié par les pouvoirs publics : La musique est un moyen jugé déterminant pour souder l'unité nationale... quelques dizaines d'années après la Révolution.
Grâce au développement des chorales, harmonies et fanfares, l'interprétation musicale quitte les boudoirs, se démocratise, s'enseigne. La musique investit l'espace public, marquant ainsi la naissance d'un véritable mouvement culturel et social, encouragé par les pouvoirs publics et industriels, heureux d'offrir au peuple des « plaisirs sages », une « trêve à ses ennuis », un « frein à ses passions »...
Extraits de La Ronde des Kiosques, Les kiosques à musique en Sambre Avesnois, PNR Avesnois, 2000
En fonte ou métallique, le kiosque, couvert ou non, abrite quelques musiciens ou une fanfare pour célébrer les fêtes locales ou donner des concerts publics. Le kiosque de concert de la fin du XIXe siècle est un ouvrage forgé en usine et monté sur place par le constructeur. De forme polygonale, il repose sur un socle en maçonnerie de brique formant cave; les colonnes en fonte avec garde-corps en fer forgé, la poutraison décorée de plaques ou rosaces rivetées et la toiture en zinc rehaussée d'épis d'ornement façonnent l'image festive de l'édifice. En Avesnois, quelques rares exemplaires de kiosques à danser ont été construits sur pied ; ils offrent une plate-forme circulaire ou rectangulaire pour une demi-douzaine de musiciens.