Les urbanistes ayant ménagé une placette autour d'un bouquet de très beaux arbres, les concepteurs de cette résidence ont disposé deux immeubles parallèles mais décalés, de sorte à contenir précisément l'espace public. La partie nord s'étire le long de la rue d'Athènes. Elle est composée d'une partie allongée en R+3 et d'une tour montant en R+8. Plusieurs registres accentuent l'horizontalité de la composition et participe à l'effet de décollement de la partie la plus haute : socle sombre, bandeau enduit au R+1 sous les parements de briques et retrait affirmé sous le volume de la tour. L'autre bâtiment est à la fois plus compact et plus fragmenté. Il ne se prolonge pas vers le nord, un volume en brique faisant office de pignon en R+4. Il est minimisé en partie sud, afin de limiter les vis-à-vis avec un autre lot de la ZAC. Il culmine toutefois aussi en R+8. Outre le fait que leur sous-sol respectif communiquent, ces deux immeubles s'associent aisément parce qu'ils adoptent la même écriture architecturale. Celle-ci comprend : balcons filants, percements verticaux accompagnés de volets blancs coulissants, parements faiblement colorés aux dominantes grises et marrons. Du côté de la rue de Prague, les architectes ont ménagé en rez-de-chaussée un jardin collectif. Sans se limiter aux contours du parking enfoui, cet espace vert complète les espaces extérieurs privatifs. Du côté du stationnement sous immeuble, une nappe de métal déployé devrait être le support d'une végétalisation.
© Christophe Hespel
Projet présenté lors de l'exposition Habitat contemporain en pays lillois à la Maison de l'Architecture et de la Ville