C'est en superficie l'entité la plus représentative de la Flandre. Elle est en vérité indissociable de celle des Monts par les rapports de «voyant-vu» qui les lient.
Les remembrements et les modifications des pratiques culturales ont placé le traditionnel système de haies brise-vent, qui marquait si fortement le paysage, dans une situation de grande précarité.
Ça et là des lignes arbustives organisent encore le terroir et accusent le parcellaire.
Les arbres de grand développement, tels le chêne ou le frêne, montrent souvent des signes de sénescence.
La relève ne semble pas assurée tant sur les domaines privés que publics.
Il en résulte une ouverture de plus en plus grande des champs visuels et un contact de plus en plus direct entre architectures et parcelles agricoles.
Les caractères paysagers varient d'une ferme à l'autre, montrant l'absence d'une stratégie globale sur le paysage.
Le contraste s'affirme donc entre le paysage agricole et les bourgs très minéraux avec beffroi et «grand' place».
Ces territoires sont devenus des entités que l'on traverse sans réellement pouvoir appréhender les subtilités de la topographie : l'Yser et les multiples becques sillonnant la campagne ne participent guère à l'enrichissement des ambiances paysagères.

Extrait de la Trame Verte, CAUE du Nord, 1993