L'accès aux bureaux par un hall d'entrée dédié, à l'aménagement chic et contemporain, est totalement indépendant du reste de la résidence. Respectueux de l'environnement, L'Arboretum affiche un haut niveau de performance énergétique conjuguant architecture bioclimatique et conception globale en matière d'isolation.
DISTINCTION Grand Prix Régional au concours des Pyramides d'Argent 2011 - FPI Nord
© Nacarat

L'Arboretum décrypté par Thomas Coldefy – Architecte
Le projet de L'Arboretum dispose d'une position stratégique à la fois en pignon du boulevard Paul Painlevé et à l'intérieur d'un tissu de quartier en renouveau. Il constitue en soi un événement urbain, offrant un champ d'expression unique.
Le projet se caractérise par une composition variée faite de pleins et de vides, d'éléments lisses et poreux répondant aux fondements essentiels du bioclimatisme : de larges ouvertures au Sud et à l'Ouest, une intimisation des habitations sur rue procurée par la grille perforée, une façade plus opaque au Nord pour mieux conserver les apports calorifiques, et enfin un traitement végétal dans la faille qui démocratise l'idée du jardin collectif dans le bénéfice tiré de son prolongement vertical et favorise l'inertie thermique des surfaces enveloppées.
La double paroi qui caractérise la façade des logements sur rue permet de concilier le désir de vie domestique lié à l'usage du bâtiment et le filtre nécessaire à l'exposition qu'elle reçoit. Elle donnera aussi à la façade une profondeur et une épaisseur en vibration avec celle des bureaux qui conjugue le même mode d'expression mais de manière lisse.
Cette « grille » constituée d'un module extensible à l' infini appliquée tel un « plug in », joue avec la fonction qu'elle enveloppe, le module s'élargissant parfois pour former des loggias, ou s'allongeant lorsque celles-ci se développent sur une double hauteur. La découpe se décompose en hauteur, démasquant les appartements duplex qui structurent la « skyline » de l'îlot.

Tantôt lisse, tantôt poreux, le module permet à l'ensemble des fonctions de cohabiter harmonieusement, en ne laissant apparaître que la texture de sa matière.
Le mur de façade s'infléchit dans sa rencontre avec « la faille » donnant sur l'amphithéâtre végétal. Le jardin est proposé, au coeur des ensembles habités, comme un espace libre en trait d'union des deux tours. Il s'agit d'évoquer la place de la nature dans un environnement urbain relativement dense. L'idée révèle le précepte d'établissement d'un équilibre entre la surface construite sur un terrain naturel et l'attention apportée à la nature dans une démarche de densification de quartier.
L'enveloppe générale de l'ensemble est réalisée pour sa plus grande partie avec un matériau de construction simple : la brique rectangulaire, elle est la décomposition géométrique des modules des façades. De teinte blanche et de finition émaillée, elle est exploitée dans les lignes et aspects les plus purs tel un tissage de fils en coton.
Les bureaux développés autour du noyau central disposent dans leur espace de transition avec les logements, d'une « cheminée d'air » ventilable permettant une régulation de la température au fil des saisons. Le dispositif est habité d'essences végétales grimpantes qui constituent un véritable signal urbain, mis en lumière à la tombée du jour.
© Thomas Coldefy
DISTINCTION Grand Prix Régional au concours des Pyramides d'Argent 2011