Assis sur une parcelle triangulaire, le casino avance sa pointe vitrée en direction du cœur d’Euralille et s’arrête in extremis au bord du terrain, accueilli dans la courbe du grand boulevard urbain. Là, les salles de jeux et les restaurants constituent le socle transparent du bâtiment. Au-dessus, l’hôtel est une tour triangulaire de neuf étages dressée face au centre-ville. En partie arrière, la grande toiture en triangle est soulevée pour laisser émerger le volume nécessaire à la salle de spectacle. Dans cet univers du jeu de hasard, qui par nature garde son mystère, la technique se cache pour ne plus montrer que le spectaculaire : les pentes de toiture, dans leur mouvement organique, sont tenues par une méga poutre métallique de cinquante-quatre mètres de long parfaitement invisible.
Margot Guislain, extrait de Jean-Paul Viguier Architecture 2002 - 2010, page 176, Editions Anteprima / AAM