Les talus sont l'expression de l'accumulation des couches sédimentaires, au sein desquelles l'architecture du musée à la fois taille des failles et projette des volumes qui les surplombent. Le bâtiment naît de la mémoire de la terre et s'élève en superstructure pour offrir des postes d'observation. Le carroyage des coordonnées lambaires de l'archéologue constitue la base commune de composition ou Paysage, Archéologie, Muséographie, Scénographie, Architecture et techniques environnementales, s’établissent non pas dans une logique de compromis ou d’opposition, mais par un travail de synergie et de dialogue.
Du parking, ou le public quitte son mode de transport actuel, à l’archéosite ou il découvre le travail de reconstitution, il remonte le temps, il est transporté, accompagné par le paysage et l’architecture qui ne font qu’un dans ce mouvement ascendant, vers ses découvertes des différentes séquences de la scénographie du musée archéologique. La façade de l'exposition permanente est une grande fenêtre ouverte au delà de la Scarpe vers le paysage du village médiéval reconstitué sur l'autre rive. C'est aussi le dernier filtre de notre modernité et de notre position d'observateur. La passerelle qui franchit la Scarpe traduit le passage du temps: de l'autre côté, nous voilà "plongé" au moyen-âge.
© Trace Architectes
Circuit AMO 2014