Les lavoirs se développent dans le courant du XIXe siècle avec les progrès en matière d’hygiène. Contrairement à leur nom, leur fonction est principalement de permettre le battage et le rinçage au fil de l’eau du linge qui a été lavé à la ferme. Mais c’est aussi un lieu éminemment social : c'est l'endroit où les femmes se retrouvent régulièrement et échangent les dernières nouvelles du village et du monde. Ces lavoirs sont de ce fait le symbole de l’intense vie communautaire qui existe dans la Manche jusqu’au milieu du XXe siècle. A partir de cette date, ils sont remplacés par la machine à laver !
Les lavoirs de la Manche ne possèdent pas de caractère architectural spécifique. Du nord au sud du département, se retrouvent des lavoirs couverts et maçonnés, avec un toit à quatre, deux ou un pan, des lavoirs possédant seulement un bassin non couvert ou même seulement quelques pierres plates en bord d’un ruisseau.
L’adduction d’eau potable se met en place dans la Manche entre 1940 et 1973 pour s’achever en milieu rural dans le sud Manche en 1998. Avant cela, les habitants doivent s’approvisionner en eau potable au puits ou à la fontaine.
Tous les puits possèdent un bâti circulaire (ou semi-circulaire) maçonné émergeant du sol et portant une margelle. Dans la Manche, ils sont le plus souvent couverts soit d’une coupole maçonnée en pain de sucre soit d’une pierre plate. Le treuil à manivelle, à hauteur d’homme est accessible par l’ouverture. Une porte pleine ou une barrière sur gond empêche l’accès aux animaux et aux jeunes enfants.
Dans le Mortainais et l’Avranchin, c’est un châssis carré de menuiserie qui supporte tout l’appareil de puisage.
Les fontaines qui puisent leur eau dans la nappe phréatique sont équipée d’une pompe à bras à piston et d’un abreuvoir fréquemment en granit. Chacune alimente une petite communauté villageoise. D’autres sont issues du captage d’une source. L’eau possèdent parfois, dit la tradition, des vertus thérapeutiques.
