L'architecture peut se définir par la réponse à un besoin, un usage, une fonction. Le projet créé un jeu entre desseins, contraintes et atouts. Ce lien avec le paysage nourri l’intention autant qu’il apporte à son milieu. L'édifice parait alors être une évidence, la réponse est juste, judicieuse, spontanée.
Au-delà de l’ascension jusqu’au sommet du Mont Myon, la découverte inattendue d’un petit édifice perché sur la montagne et ouvrant sur un panorama à perte de vue, sanctuarise le lieu, ainsi que le point de vue qu’il donne à voir.
A la manière d’une chapelle, dont la cheminée suggère le clocher, ou d’un refuge pour les promeneurs, le bâtiment inspire des égards et une considération particulière.
Ceci était la demande du maître d’ouvrage après la démolition progressive par les visiteurs, d’un refuge trop fragile.
L’abri, bien que contemporain, donne l’impression d’avoir toujours été là, sentiment exacerbé par l’utilisation de matériaux simples et locaux, la pierre du Revermont, la lauze ou le bois épais de chêne. Les pierres maçonnées sont mises en œuvre de façon sobre. Au-delà du bâtiment, les desseins de l’architecte ont été prolongés par des aménagements modestes et un mobilier de la même sobriété et solidité.