Témoin d’une grande ambition, cette station illustre les vicissitudes des projets ambitieux des instances territoriales : capacité des élus à leur donner vie, lancement dans l’enthousiasme, puis orientations politiques divergentes et finalement difficultés de gestion et d’élaboration de stratégies marketing en réponse aux évolutions successives des attentes des publics potentiels.
Sous l’impulsion de la ville de Bellegarde-sur-Valserine, dont Jean Marinet adjoint au maire, elles constituent le Syndicat intercommunal de Menthières. Celui-ci finance les pistes et les remontées mécaniques, et le village de vacances, la location de ce dernier devant rembourser les annuités des emprunts.
Jean-Vincent Berlottier, qui a déjà édifié l’école du Bois des Pesses à Bellegarde Musinens, est retenu pour édifier cet équipement très complet.
L’exploitation de l’ensemble des bâtiments est confiée à l’Organisation centrale des camps et activités de jeunesse (OCCAJ) qui a contribué à l’élaboration du programme. Mais, en dépit de ses atouts, après quelques années, OCCAJ se retire. Les multiples péripéties administratives et financières qui en résultent, aggravées par la diminution progressive de l’enneigement, conduisent à la mise en sommeil de ces constructions. Cette opération confirme le clivage existant au sein des collectivités territoriales, entre investissement et exploitation. Si elles savent fédérer les énergies, les talents et les financements pour monter des projets pertinents, elles paraissent moins armées pour les gérer et les développer sur de longues périodes.
Il est probable que l’absence d’investissements complémentaires pour diversifier les activités en périodes non-hivernales, a beaucoup manqué pour maintenir un taux d’occupation suffisant tout au long de l’année.