Le portail des jardins et des cours en bois, naturellement harmonieux, était le plus souvent en lattes verticales à claire-voie. Pour le protéger, il était badigeonné à la chaux. Le système de fermeture était toujours très simple : anneau en fer, bascule de barrière, loquet ou verrou.
La clôture, quant à elle, était réalisée là encore avec des matériaux ou des végétaux locaux : palissade en châtaignier, piquets de bois sur lesquels étaient tendu un grillage à poule, lices de bois non équarries montées sur piquets, muret en pierre sèche ou en terre, haies basses de buis, de houx, de charme, de troène ou d’aubépine, haie vive plessée de noisetier de charme ou de saule, haie morte en bois tressé.
Dans cette société rurale où les échanges sont essentiels à la vie de la communauté, on ne s’isole pas ! La hauteur de ces clôtures ne dépasse jamais 1,20 m et permet aux adultes de se parler « par-dessus la haie ».
Les clôtures des maisons bourgeoises se composent d’un mur bahut surmonté d’une grille en bois ou en fer. Seuls, les parcs de châteaux ainsi que les maisons des bourgs sont entourés de hauts murs.
Souvent, une haie traditionnelle, montée sur talus ferme aussi l’espace du jardin. Elle est le lien naturel avec le reste du paysage bocager. On y retrouve tous les arbres et les arbustes propres à la Normandie (sans compter toutes les plantes herbacées des talus) : aubépine, aulne, bourdaine, buis, charme, châtaignier, chêne, cornouiller, érable, frêne, fusain, genêt, hêtre, houx, merisier, noisetier, pommier sauvage, prunellier, saule, sureau, tilleul, troène, viorne, etc.