Au lendemain de la seconde guerre mondiale, naît sous impulsion étatique un vaste programme de reconstruction, c'est la création du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. La ville grossit. Il y a plus de constructions en 30 ans qu'en 1000 ans !
Le développement de l'industrie de la construction, la volonté de bâtir rapidement pour reloger les populations sinistrées et la salubrité des constructions dans le cadre de la lutte contre les taudis sont les principaux moteurs de cette reconstruction.
Le mode de construction devient industrialisé, on assiste à une standardisation massive avec les grands ensembles (loin de la ville), ou les ZUP (Zone à Urbaniser en Priorité) qui, à part le logement et le commerce, n'ont pas d'activités et donc dépendent de la ville ancienne. Les constructions en centre-ville sont réservées aux bureaux.
De nombreuses expérimentations sont menées au travers de ces constructions, elles sont une mise en pratique à grande échelle des principes du mouvement moderne. La volonté hygiéniste va impulser une réflexion sur le rapport avec la nature, notamment en tentant de proposer des logements mieux éclairés et de vastes espaces libres.
Naissent également des lois qui vont soutenir l'extension du pavillon en lotissement. Une vague pavillonnaire, cette fois pour les plus riches, se retrouve en banlieue. Les occupants des pavillons plus anciens et vétustes, qui seront pour la plupart démolis, eux, sont dirigés vers les Grands Ensembles. La ville s'adapte à la voiture en lui consacrant beaucoup d'espaces, notamment avec la création d'autoroutes et de routes.
Aujourd'hui, ces quartiers des Trente Glorieuses sont à requalifier et à mettre aux normes afin qu'ils répondent aux exigences d'économie énergétique actuelles.