Cette unité paysagère s'étire depuis la limite est de Maubeuge jusqu'à l'est d'Erquelinnes. Elle se définit comme un vaste couloir le long de la Sambre, encadré par les versants des coteaux relativement parallèles à la vallée. L'unité paysagère présente de vastes espaces urbanisés ignorant la frontière et entrecoupés d'ensembles naturels et agricoles. La nappe urbanisée s'étale depuis le fond de vallée vers le haut des versants.
Le bâti y est fortement marqué par l'héritage industriel où se mêlent usines en activité, friches industrielles, vieux centres villageois, extensions urbaines d'époque industrielle et lotissements contemporains.
La dénivellation liée aux versants autorise des vues panoramiques et profondes sur l'ensemble de l'unité et même au-delà. Cette situation a été exploitée pour l'installation de forts et autres ouvrages de défense (Boussois et Rocq).
Le versant de la rive droite est le plus pentu et accueille un certain maillage bocager. Son sommet est très largement couronné par des bois, renforçant ainsi l'impression de la dénivellation. Cette caractéristique isole visuellement l'unité des autres secteurs du territoire situés plus au sud.
Le versant de la rive gauche est le moins pentu. Les secteurs non bâtis et voués à la culture y sont plus dénudés, en continuité avec le paysage du plateau. La Sambre est peu perceptible, hormis depuis quelques espaces publics et de loisirs qui s'ouvrent largement sur l'onde.
Extraits des «Paysages de Val de Sambre Transfrontalier», Beauregard, 2006