«Toute la partie sud du Douaisis-Valenciennois est constituée d'étendues calcaires qui prolongent celles du Cambrésis. Malgré les similitudes dans l'évolution géologique des dépôts marins, les paysages présentent aujourd'hui des caractères variés dépendant largement de leur plus ou moins grande proximité avec les zones de développement industriel et minier, des XIXème et XXème siècles. Tandis que les terrils constituent l'horizon de certains de ces plateaux calcaires, les infrastructures - autoroutes, routes nationales, voies rapides, voies ferrées ... - les coupent et les traversent en tous sens. Une agriculture de type intensif s'est installée sur ces plateaux aujourd'hui très convoités par les zones d'activités - terrains plats, infrastructures proches ... Aujourd'hui, il existe encore un contraste fort entre les atmosphères du bassin minier et celles des espaces agricoles, aux villages encore ruraux, connaissant sous diverses formes le phénomène de la rurbanisation. Ces plateaux semblent devoir subir les volontés expansionnistes des communes du bassin : une terre agricole coûte moins cher à viabiliser qu'une friche industrielle. Cette tendance doit être contenue : la «campagne» à proximité des villes est sans doute l'une des composantes majeures du plaisir à vivre ce territoire.»
Extrait des Éléments de lecture des paysages du Nord, CAUE du Nord, 1993