Ce quartier est né sur le site de la forêt de Sous-le-Bois avec l'apparition de l'industrie : entre 1837 et 1852 sont construits hauts fourneaux, fonderie, laminoirs et ateliers destinés à la fabrication de matériel ferroviaire. Les matières premières sont importées du Borinage (région du Hainaut belge) et les produits finis envoyés vers Paris par voie fluviale ou chemin de fer. L'afflux de main d'oeuvre, de France et de Belgique, conduit à un développement industriel et urbain rapide. Il s'accompagne de premiers logements ouvriers, sous la forme de corons notamment, et en 1884 de la construction de la gare de Sous-le-Bois. Au début du XXe siècle, la population de ce faubourg dépasse celle du centre-ville. L'implantation de l'usine Senelle, de la société Hamoir, contribue à la réorganisation urbaine. Sous l'impulsion de René Hamoir, afin de répondre aux besoins des ouvriers de ses usines, on redessine les rues, construit de nouveaux logements, offre de nombreux équipements (église, cimetière, presbytère, bibliothèque, hospice, école, salle des fêtes, ). A cela s'ajoute la création d'une caisse de secours et d'une caisse d'épargne, qui facilite l'accession des salariés à la propriété de leur logements.
Dans les années 1970, Sous-le-Bois subit de plein fouet la crise industrielle. C'est actuellement le quartier le plus populaire de la ville, ainsi que le plus peuplé (6000 habitants, soit 18% de la population de Maubeuge). Afin d'attirer de nouvelles activités économiques, il est classé Zone Franche Urbaine.