Une porte d'eau reliait la Deûle au canal de la Basse-Deûle, aujourd'hui avenue du Peuple Belge. Elle offrit un passage aux embarcations qui déchargeaient leurs marchandises quai de la Basse-Deûle jusqu'au début du XXème siècle. La disparition des canaux entraîna celle de la porte d'eau.
Le Pont du Glacis, que l'on nomme parfois porte d'eau, se situe sur la Basse-Deûle, en amont.
Le nom du pont fait référence à la fortification et désigne un ouvrage avancé en terre et en pente douce.
Comme l'indique le cartouche qui orne la plinthe au-dessus de la voûte, le pont du Glacis a connu une restauration en 1826. Il participe du système fortifié de Vauban et témoigne, avec d'autres vestiges visibles sur ce site, du tracé des anciens remparts. Le pont se trouve aujourd'hui dans un état de dégradation avancé, lié au manque d'entretien et à une végétation envahissante.
La Basse-Deûle, que le pont permet de franchir, n'est ici qu'un égout à ciel ouvert dont le niveau fluctue selon l'importance des précipitations.
Il s'agit d'un point bas de la métropole où se déversent les eaux de pluie recueillies par les collecteurs est et ouest. Leur niveau atteint parfois des hauteurs importantes, en témoignent alors des détritus accrochés aux branchages.


"Enserré entre le périphérique, les gares et le récent quartier des anciens abbattoirs, cet espace recèle un potentiel fort alors que «l'enjeu urbain actuel consiste à s'appuyer sur ces murs historiques pour « passer malgré tout » à travers cet écheveau urbain et retisser les fils de la continuité des promenades au cµur de la ville.» (Etienne Poncelet in In Situ n°16, 2011)