Vieux de 150 ans, le viaduc de St Benin, petite commune située au sud de Le Cateau-Cambrésis, est un ouvrage assez impressionnant.
Le projet de création du viaduc de Saint-Benin commence en 1853, lorsque la Compagnie des chemins de fer du Nord décide d'acquérir une bande de terrain dans l'optique de créer une ligne ferroviaire commerciale reliant Paris à Erquelines, sur la frontière belge. A l'origine, les plans du projet ne prévoyaient pas un passage par Le Cateau, du fait de la difficulté pour le chemin de fer à s'implanter sur un relief jugé difficile.
La décision s'est finalement faite sous la pression des Seydoux, les grands industriels du Cateau, qui voyaient là un facteur indéniable de développement.
Pour desservir Le Cateau, il fallait enjamber la vallée de la Selle, imposante malgré la modestie de la rivière elle-même. L'ouvrage nécessaire était alors considéré comme démesuré par rapport à l'importance du projet, dans une région où les reliefs peu accidentés poussent très rarement, voire jamais, vers ce genre de constructions.
En 1855, le viaduc est achevé et ouvert à la circulation des trains.
Le viaduc a par la suite connu d'importantes réfections, notamment à cause des dégâts importants causés par la guerre franco-allemande de 1870 et plus tard par les deux conflits mondiaux. En 1919 et en 1944, le viaduc a en effet été en partie détruit, et les reconstructions qui suivirent ont demandé beaucoup de temps et de moyens. Les derniers grands travaux de rénovation datent de 1997. Débutés deux ans auparavant, en juillet 1995, ces travaux ont permis à l'ouvrage de retrouver certaines qualités esthétiques.
Chaque année, à la fin du mois de juin, est organisée une fête nocturne par les Bafious de Saint-Benin.
La valorisation de ce patrimoine qui raconte l'histoire du territoire est évidente. Il participe à l'attractivité touristique et à la connaissance du territoire.
CAUE du Nord