"A Ce que l'on aperçoit d'abord en arrivant à Gravelines, ce sont ses tours et ses remparts qui la protègent des vents du nord. Bien sûr, ils sont nés pour d'autres raisons et bien avant Vauban ; en flamand, Gravelinghen, signifie « canal du comte ». La ville fut en effet fortifiée pour la première fois en 1160 par le comte de Flandre, Thierry d'Alsace. Charles Quint qui, lui aussi, rêvait de mieux se protéger des éventuels ennemis, fit renforcer le Château-Arsenal. La ville est ainsi doté d'une muraille en dur.
Intégrée aux Pays-Bas espagnols au XVIème siècle, elle verra son système défensif modifié par l'édification d'une enceinte pourvue de bastions et de demi-lunes lui conférant sa forme d'étoile caractéristique de l'adaptation de l'architecture militaire aux évolutions des tactiques de guerre et de l'artillerie.La reconquête française aboutira, après 1658, au perfectionnement des éléments de défense ordonné par Vauban, se concrétisant par l'ajout d'écluses et d'ouvrages avancés autour de la ville et, intra-muros, de la citerne, des casernes, et autres bâtiments à usage militaire.
Patiemment restaurée ces dernières années, Gravelines laisse aujourd'hui l'impression d'une cité paisible, à mille lieux de l'ambiance austère et militaire qu'elle connut jadis. C'est d'ailleurs dans la Poudrière qu'est installé le fameux Musée du Dessin et de l'Estampe Originale. Propice à la flânerie, surtout pour ceux qui apprécient de découvrir un paysage par ses hauteurs, elle est toujours cernée de fossés qu'alimente l'Aa, qui la relie à Saint-Omer et à l'Artois." © Ville de Gravelines