Suite au baby boom, l'urgence de nouveaux logements se fait sentir à Tourcoing, un arrêté de ZUP est pris en 1962 pour entreprendre les constructions du futur quartier sur le terrain de 67 hectares acquis par la mairie de Tourcoing cinq ans auparavant.

La conception du quartier par l'architecte M. Willerval se veut en contraste par rapport aux grands ensembles de la région parisienne. Ainsi, le quartier de la Bourgogne comporte de nombreuses maisons individuelles et des plein-pieds qui cohabitent avec des immeubles collectifs et quatre tours de neuf étages.
Les équipements qui font suite à la construction viennent compléter les grands espaces libres d'un quartier attractif. En dix ans, seront construits sur cet espace au nord de Tourcoing 3350 logements dont 800 maisons individuelles.

Le quartier se paupérise dès le début des années 80 avec des dégradations de bâtiments et une marginalisation de la population.
La mairie engage une collaboration entre la population, les travailleurs sociaux et les associations pour permettre la réhabilitation de ce quartier.
Intégré dans le contrat de Plan État–Région en 1984, il reçoit des moyens financiers.
Un an plus tard, le projet "Mieux vivre en ville" a pour but d'impliquer les habitants, et particulièrement les jeunes dans la redynamisation du quartier.

Dans les années 90, le G.P.U. (Grand Projet Urbain) vise à redonner une image positive du quartier en l'ouvrant sur la ville.
L'arrivée du métro en 1999 permet de relier la Bourgogne à la ville, alors que de nouvelles voiries désenclavent le quartier. La démolition de huit maisons permet l'ouverture du centre hospitalier de Tourcoing. D'autres équipements suivront.

Toutes ces actions sont rendues possibles grâce à la concertation avec les habitants et sont les fruits du G.P.U. Son prolongement, le G.P.V. (Grand Projet de Ville) est lancé officiellement en 2001 par Claude Bartolone, ministre délégué à la ville.