Au XIXe siècle, Roubaix connaît une croissance rapide grâce à l'industrie textile. En moins d'un siècle, la ville passe du bourg rural et agricole à capitale de la laine, dont le paysage marqué des «mille cheminées» lui vaut le surnom de «Manchester française». L'explosion démographique et urbaine que connaît la ville sur cette courte période en fait l'exemple type du phénomène de ville-champignon.
Véritable ville-usine, l'urbanisation s'opère en fonction des besoins de la production qui génère la ville et lui donne forme : habiter, transporter, équiper ... tout répond au besoin de produire.
Des usines mécanisées aux complexes industriels, autour desquels se concentre un habitat dense et serré, la forme urbaine de la ville est hétérogène offrant mixité sociale et richesse architecturale.
Nécessaires aux besoins de la production, la gare et le canal de Roubaix assurent les échanges, et transports. La ville se dote d'Infrastructures et ouvrages d'art indispensables à la gestion et à la maîtrise de l'eau : réservoirs, écluses, ponts-levants, ascenseurs à bateaux, un patrimoine industriel dont l'enjeu est majeur en vue d'une remise en navigation du canal.
La Bourse du commerce et la Condition publique assurent l'image de la ville comme centre d'affaire, faisant de la cité textile un carrefour industriel majeur au tournant du XXe siècle.
Parallèlement, l'augmentation considérable de la population soulève des problèmes d'insalubrité. Parc urbain, percement de