« Édifier la plus belle piscine de France », telle était l'ambition de la ville de Roubaix en construisant ces bains municipaux dans les années 1930. D'inspiration romane, ils se distinguaient par des cabines de bain disposées autour du jardin-cloître et surtout par la grande nef basilicale Art déco du bassin de natation. Celle-ci était surmontée par une double voûte en béton armé, éclairée à chaque extrémité par une verrière monumentale, respectivement du soleil levant et du soleil couchant, aujourd'hui restaurées.
Sanctuaire hygiéniste, la piscine brassait l'ensemble de la population roubaisienne de l'époque, des milieux les plus aisés aux plus modestes.
Aujourd'hui musée, hommage au savoir-faire textile, cet écrin inédit abrite depuis sa réhabilitation les collections réunies par les maîtres de l'industrie locale. La réhabilitation du lieu a été conçue de façon à préserver son identité et sa proximité avec la population. Le bassin, qui conserve une lame d'eau, a été redimensionné et délimité par des pontons en bois. Les cabines, transformées en vitrines, facilitent un rapport intimiste aux oeuvres.
L'entrée initiale, donnant sur une rue confidentielle, a été délaissée malgré une remarquable façade « néo-romano-byzantine » en béton rose imitant le grès, au profit d'un accès plus visible depuis l'avenue Jean-Baptiste Lebas. Derrière la façade d'une ancienne usine, un jardin précède l'entrée, largement vitrée, qui connecte les différents lieux du musée. Une prochaine extension, sous l'égide de Jean-Paul Philippon, déjà architecte de la réhabilitation, devrait permettre au musée d'accueillir de plus amples collections.
© Métamorphoses, Agence de développement et d'urbanisme de Lille Métropole