Depuis 10 siècles, la ville d'Ypres est protégée par des fortifications.
Cité drapière autrefois importante, les fossés et les palissades qui l'entouraient n'ont été remplacés par une muraille de pierre qu'au 15e siècle. Après en avoir modernisé les fortifications, Vauban inclut Ypres dans son pré carré. Au 19e siècle, la ville fut démilitarisée et deux tiers des enceintes conservées.
Les fortifications subirent des destructions pendant la Première Guerre mondiale. Après le conflit, on procéda à des restaurations. Elles sont encore en cours.
Ypres va poursuivre sa politique ambitieuse de requalification des remparts. Le réaménagement des sentiers de promenade, par l'utilisation de matériaux respectueux de l'environnement, l'amélioration de la circulation de l'eau sur les fortifications permettront d'éviter l'érosion, d'améliorer le confort des utilisateurs et de faciliter l'accès pour tous à une partie périphérique des fortifications présentant des éléments paysagers de valeur. La ville d'Ypres est chargée de l'organisation d'un colloque en 2013 sur le thème de la frontière « pétrifiée ».
Le projet Murailles et Jardins se concentre sur l'ancienne boulangerie militaire. Ce complexe de 5 casemates (750m") va être rendu à la population locale. Ces vastes espaces sont intégrés dans le corps de place et n'étaient pas accessible, ni aux habitants, ni aux visiteurs. Le bâtiment, près de l'église Saint-Jacob et de la porte de Menin, accueille désormais une salle de conférence, une cafétéria, des sanitaires, un hall d'exposition, et surtout un centre d'interprétation. Ici, les habitants et les visiteurs, peuvent découvrir l'histoire de la ville d'Ypres, ses remparts et la spécificité de son paysage fortifié grâce à une scénographie moderne, en faisant appel au savoir-faire des partenaires.
Le 28 avril 2013, le centre d'interprétation a été inauguré en présence de Carl Decaluwé, gouverneur de la Province de Flandre occidentale.
Juste à côté des casemates, le projet a permis la création d'un jardin agrémenté des plantes locales utilisées pour l'industrie textile à Ypres au Moyen-Âge. De nombreuses plantes ont persisté dans les fortifications mais elles sont dorénavant réunies dans un même endroit à des fins éducatives. Ce jardin devrait être ouvert à l'été 2013.
Dernière partie rendue possible grâce au projet : l'aménagement de sentiers sur les fortifications avec des matériaux durables, améliorant la perméabilité du sol.