Sars-Poteries a le potentiel de relier des sujets propres à sa commune et au grand territoire, ici le département du Nord et une partie de la Belgique. En tant que village ayant vu son plus grand pic de population et d’activités grâce aux industries du verre et de la poterie, aujourd’hui survivant ponctuellement, Sars-Poteries s’intègre dans des problématiques de désindustrialisation rurale et de préservation de patrimoine culturel spécifique. En effet, ces industries singulières, qui tiennent à la fois d’un usage quotidien et d’une dimension artistique exceptionnelle, proviennent d’un savoir-faire et d’un artisanat local déjà important avant l’installation des industries. La vie de la commune au fil des siècles a donc été conditionnée par ces activités, qui naissent du territoire sur lequel elles s’installent: un réseau hydraulique présent en surface et en sous sol, avec une force motrice ponctuelle, un sous sol partiellement argileux et partiellement sableux et un couvert forestier exploité à différentes époques. C’est un village conditionné par son paysage avant tout, qui a à son tour redessiné le paysage par l’exploitation de son sous-sol, de ses forêts et de ses terres devenues bocages.
Sars-Poteries, dans les discussions avec ses élus, apparaît comme une commune qui accorde une très grande importance à l’image qu’elle projette, image d’un village convivial, soudé et artisanal. Quels liens pouvons-nous tisser entre cette ambition sociale, le développement de l’artisanat et son territoire vivant, dans un contexte économique et constructif de plus en plus difficile ?
©Andy Naud / Extrait du PFE