Corinne Bury, responsable du pôle cadre de vie et patrimoine bâti au Parc Naturel Régional de l'Avesnois nous démontre qu'il est possible de préserver le paysage d'un territoire en le développant.
Nota : Cette séquence audio est issue d'une table-ronde intitulée "Paysages de nature, paysages de loisirs / Pour des paysages ruraux attractifs" organisée par le CAUE du Nord à Eppe-Sauvage le 18 novembre 2017.
Le PNR a participé aux Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) d'Eppe-Sauvage et d'Anor qui ont déjà été évoqués. Il n'y a pas de contradiction entre préservation et développement. D'après la charte du Parc, « le développement doit s'appuyer sur le patrimoine bâti et naturel ». Le Parc accompagne les communes et intercommunalités le plus en amont possible dans le but d'écrire un projet politique fort qui révèle les qualités du territoire. Le cas du PLU d'Eppe-Sauvage illustre bien la manière dont le projet s'est construit afin de préserver l'authenticité du village en proposant d'accrocher le bâti nouveau en lien étroit avec l'existant en des lieux bien déterminés dans le paysage. Les aménageurs ignorent souvent les spécificités de chaque territoire. Grâce au PLU, ils comprennent ce qu'il faut protéger (cheminement, vues, zones humides…). La concertation avec les acteurs locaux, avec les exploitants agricoles, les associations est également un élément important dans la construction du projet. « L'idée n'est pas de mettre le paysage sous cloche », mais bien de faire découvrir et redécouvrir par les habitants le patrimoine naturel et bâti, de partager la valeur de ce territoire, dans le but d'un développement en ayant une approche globale dans l'intérêt du paysage. « Les habitants viennent chercher une qualité de paysage ».Le PLU devient alors l'outil réglementaire au service du projet.