L'immensité de la plaine de Mareil-en-France est très prégnante. Le regard glisse en dessous des lignes à haute tension et s'attache à la démarcation lointaine au nord et à l'ouest d'un horizon boisé qui donne une échelle à ce morceau de paysage en plateau. La plaine, telle que perçue depuis les espaces urbanisés, au sud, est un paysage uniforme et encombré dans lequel la perception des étendues cultivées est contrariée par les signes d'usages variés qui assujettissent ce territoire à la grande agglomération. Le ciel, immense, lumineux et changeant est omniprésent sur la plaine. Il prend ici une qualité particulièrement attachante malgré le passage incessant des avions. Dans cet environnement sous l'égide de l'horizontalité, les buttes de Mareil-en-France et Chatenay-en-France émergent tels des récifs. La plaine de Mareil-en-France combine les différences. Elle est à la fois perçue comme un paysage abîmé et un paysage étonnamment fantastique, comme un paysage peu pris en considération et un paysage en mutation ; enfin comme un paysage peu habité aux confins de la ville et un paysage extraordinairement traversé. Apparaissant comme une antichambre du paysage ouvert du Vexin, la plaine de Mareil-en-France constitue ainsi une «pièce de paysage» de plateau, essentielle dans la géographie du bassin parisien.
#vallée de Chauvry #vallée de Presles #vallée de l'Ysieux