Déambulant dans cette ville qui a bercé mon enfance, je me rappelle au bons souvenirs de notre demeure qui accostait la belle maison créole du Dr Castillon, notre médecin de famille dans la rue arda Garriga. Je me souviens de ce portail en fer forgé aux allures arrondis qui laissait entrevoir l'élégance architecturale de la bâtisse en bois recouverte de bardeaux, au toit rouge. Il n'en reste plus grand chose de notre patrimoine, des vestiges, telle cette devanture imposante par sa structure, sa beauté, l'empreinte du passé qui encore aujourd'hui après 50 ans me parle de ce temps révolu d'une douce enfance. En face, la boutique chinoise Ruffin, elle aussi a disparu. J'ai le sentiment que notre identité de créoles 'effrite, notre âme pleure, nous avons voulu le développement à la vitesse du son, nous y voilà. Sans preuve matériel, notre mémoire collective à elle seule ne pourra perpétuer les trésors du passé.