A l'initiative de Sandrine Pincemaille (Atelier de la Licorne), le chantier de la grande tapisserie est la création d’une œuvre collective tissée sur un grand métier de basse lisse. Il s’agit d’une création qui fait écho au patrimoine artistique et historique angevin tels la tenture de l’Apocalypse (château d’Angers), le Chant du Monde de Jean Lurçat et les œuvres du musée de la tapisserie contemporaine. Ce sont près de 400 personnes et les élèves de 20 classes des écoles primaires de la ville qui sont montées sur le métier et ont tissé pendant quatre ans.

L’Atelier de la Licorne est aussi ouvert à ceux qui viennent juste regarder, s’informer de l’avancée, échanger sur les expos vues par les uns ou les autres, s’initier parfois à d’autres techniques au gré de notre actualité. La participation à cette activité est gratuite, sans inscription ni obligation et destinée à tous les publics, jeunes ou plus âgés sans forcément l’expérience du tissage. A partir d’un appel à projet ouvert à tous (dessins, peintures, collage...) 115 propositions ont été recueillies et exposées à la P’tite galerie de l’Office de tourisme de Chalonnes-sur-Loire. La sélection d'un dessin a été décidée collectivement, il en a été de même pour toutes les étapes suivantes : le carton (sorte de patron à l’échelle 1), le montage de la chaine (fils tendus dans le métier), l’échantillonnage des couleurs et des matières (laines, lin...) et le tissage.

Chaque samedi matin (hors vacances scolaires), l’atelier est ouvert au public et accueille tous ceux qui le désirent. Le grand métier à tisser et tout le matériel sont installés à l'atelier de la Licorne, 2 rue des Moines à Chalonnes-sur-Loire. Les habitants connaissent ce rendez-vous par un affichage, des lettres d’information ciblées, une information dans le journal municipal et dans la presse locale. Cette tapisserie appartiendra au patrimoine de Chalonnes-sur-Loire.

Tombée de la Grande Tapissserie de Chalonnes-sur-Loire “Un pont entre l’été et l’hiver” samedi 13 avril 2024 à 11 heures à l’Atelier de la Licorne.

La Tombée d’une tapisserie, c’est le moment où elle est séparée du métier à tisser en coupant les fils de chaine. La tapisserie “tombe “ alors du métier à tisser. C’est aussi la première fois que nous la verrons dans son ensemble, ce qui est impossible lors du tissage. chantier Grande Tapisserie Chalonnes-sur-Loire / [email protected]

1 / “Un pont entre l’hiver et l’été”

Les objectifs de ce projet :

• de développer un projet artistique en milieu rural.
• Mieux faire connaître notre patrimoine.
• Valoriser la notion de savoir-faire.
• Créer une communauté autour du projet.
• Créer des liens entre les participants.
• Prendre plaisir à participer à une œuvre collective.
• Un éloge au “Temps qu’il faut“ (mots de Bernadette Chéné), la réalisation de la grande tapisserie prendra du temps...

Ce projet sera une sorte de contrepoint à rapidité et l’immédiateté de notre temps. Ce projet artistique est en lien direct avec notre patrimoine artistique et culturel de la tapisserie, fort dans notre région et du métier d’art qu’est celui de licier créateur. Le thème du projet était “les ponts“. Les ponts évoquent le lien, les relais, les croisements avec la Loire qui s’apparentent au croisement du tissage...On pouvait traiter le thème de façon figurative (représentation du pont de Chalonnes-sur-Loire) mais aussi de façon abstraite en laissant place à l’imagination.

Mars 2017 Installation du grand métier de basse-lisse dans l’atelier. Une équipe de 12 personnes est nécessaire pour ce métier de 3,20 m de large et 350 kg. Avril 2017 L’appel à projet a été diffusé par voie de presse, par l’intermédiaire des réseaux sociaux, auprès des groupes constitués de Chalonnes (associations, écoles, espaces de vie sociale, institutions...) et de l’ensemble des habitants. Automne 2017 Exposition à la P’tite galerie de l’Office de tourisme de Chalonnes- sur-Loire de tous les projets (dessins, peintures, collage...). 115 propositions ont été recueillies et exposées. Dans ce contexte, 2 classes de l’école Joubert ont eu envie de travailler sur le projet. Je suis allée les rencontrer, leur expliquer le projet, ce qu’est une tapisserie, ce qu’est un carton, leur expliquer ce qui peut être fait ou non, ce qui va surtout être adapté afin de faire un vrai projet de tapisserie en tant que médium... Les 2 classes de CE1/CE2 et CM1/CM2 de l’école Joubert ont produit des réalisations bien en lien avec le médium tapisserie. Parmi les 115 propositions des habitants, c’est un dessin réalisé par une élève de l’école, Adèle, 10 ans, qui a été choisi.

2/ L’atelier ouvre au public chaque samedi matin hors vacances scolaires. Le grand métier de basse-lice (3 m de large, et 350 kg) est installé dans l’atelier. Commence alors le montage de la chaîne, c’est-à-dire l’installation des fils tendus dans le métier, la mise en carton à l’échelle 1 de la maquette choisie et l’échantillonnage des couleurs et mélanges des fils de trame. Janvier 2018, les enfants m’ont apporté le dossier de leurs recherches. Ils s’étaient demandé quelles étaient les intentions précises de l’auteure du dessin. Était-ce bien la Loire ? La ville d’un côté, la campagne de l’autre ? Ils ont invité Adèle dans leur classe et l’ont questionnée. On a ainsi appris qu’il s’agissait pour elle d’un côté l’hiver et de l’autre l’été. A ce moment-là, les échantillonnages des couleurs et le choix des fibres étaient en cours. Les réponses apportées par Adèle ont influencé le choix des fils : entre autres un fil pailletté qui évoque les cristaux de neige, et un fil poilu comme l’herbe qui pousse dans les prés. 10 Février 2018, le tissage commence. Depuis, près de 400 personnes et les élèves de 20 classes des écoles primaires de la ville, des jeunes du Spot jeunesse, habitants de tous âges, voisins, invités...sont montés sur le métier et ont tissé un peu ou plus. L’Atelier de la Licorne est aussi ouvert à ceux qui viennent juste regarder, s’informer de l’avancée, échanger sur les expos vues par les uns ou les autres, s’initier parfois à d’autres techniques au gré de notre actualité. 13 avril 2024 Après 4 ans de tissage au rythme des samedis matins (et 2 ans d’arrêt cause Covid 19), la tapisserie sortira du métier : ce sera la tombée de métier. Les ciseaux passeront de main en main pour couper quelques fils de la chaîne qui retiennent la tapisserie au métier et ce sera la première fois que nous verrons la tapisserie hors du métier dans son entier. C’est un jour très important et festif pour une œuvre tissée ! La tapisserie reviendra à la ville de Chalonnes-sur-Loire et entrera dans son patrimoine. La tapisserie “Un pont entre l’hiver et l’été“ mesurera 180 cm de hauteur et 240 cm de large. chantier Grande Tapisserie Chalonnes-sur-Loire

3 / Lancement d’un nouveau chantier Grande tapisserie

Le projet : Le chantier de la grande tapisserie est un projet de création et de tissage collectif d’une œuvre sur un grand métier de basse lisse. Il s'agit de tisser ensemble une grande tapisserie de basse-lisse sur le thème de Chalonnes-sur-Loire à partir d'une maquette issue d’un appel à projet lancé auprès des habitants (petits et grands) du bassin de vie de Chalonnes-sur-Loire. Le grand métier à tisser et tout le matériel sont installés à l'atelier de la Licorne. Le fonctionnement : Chaque samedi pendant les périodes scolaires, l’atelier est ouvert à toutes et à tous de 10h à 12h30. Chacun peut venir librement, tisser, discuter, échanger.... La participation est sans obligation, sans inscription et gratuite. Il n’est pas nécessaire d’avoir de l’expérience en tissage. Cette tapisserie rejoindra ensuite le patrimoine de Chalonnes-sur-Loire. Création du carton pour le nouveau chantier grande tapisserie : Le carton, ou la maquette de la tapisserie sera établi à partir d’une composition d’éléments représentatifs de Chalonnes-sur-Loire. Éléments patrimoniaux ou architecturaux, mais aussi de petites choses, des détails vus dans les rues ou la campagne chalonnaise (du tag de Street art’ aux vitraux de l’église Saint-Maurille en passant par le croquis du chat posté à la fenêtre d’une maison...) La composition sera construite collectivement à l’atelier à partir de cette banque d’images. Dans un deuxième temps, chacun sera également mis à contribution pour faire une proposition de colorisation de la maquette.

Méthode :

1 / Croquis (à partir du 13 avril) Nous proposons à chacun de se promener dans Chalonnes et de faire des croquis, des dessins. Un croquis est un dessin dégageant à grands traits, l’essentiel du sujet, du motif.

2 / Exposition (à partir du 7 septembre) Les croquis récoltés feront l’objet d’une exposition à l’issue de laquelle seront choisis ceux qui composeront la maquette de la tapisserie.

3/ Composition du carton (à partir du 14 septembre) Les croquis ainsi sélectionnés seront retranscrits sur rhodoïdes (films transparents) puis projetés au mur à l’aide de rétroprojecteurs. Nous pourrons ainsi composer ensemble la maquette de la prochaine grande tapisserie qui sera créée sur carton à l’échelle 1. C’est ce qu’on appelle le carton de la tapisserie.

4 / Colorisation (début octobre) A ce stade notre carton est un dessin au trait. Nous proposerons à chacun de coloriser ce « dessin ». Il sera numérisé et photocopié, pour que chacun puisse faire sa proposition de mise en couleur. Fin octobre, toutes les propositions seront exposées à l’atelier de la Licorne.

5/ A ce stade, fin novembre, à l’issue de la 7ème édition de We Art’ Chalonnes, un choix sera fait parmi les propositions colorées et la mise en œuvre de la tapisserie commencera.

4 / A partir du 13 avril : croquis.

5 juillet : date limite de dépôt des croquis et dessins pour les écoles et collèges.

7 septembre : date limite de dépôt des croquis et dessins pour tous.

A partir du 14 septembre : exposition des croquis et composition du carton à l’atelier

Fin septembre : Montage de la chaine

Octobre : Colorisation

31 octobre : date limite de dépôt des compositions colorées.

Novembre : Exposition des propositions et choix des couleurs. Échantillonnage des couleurs et début du tissage. Le tissage de cette nouvelle Grande Tapisserie se déroulera sur trois ou quatre années à l’Atelier de la Licorne, encadré par Sandrine Pincemaille, artiste plasticienne et Professeur à l’école supérieur d’art et de design (TALM) d’Angers (Beaux-Arts).