Médiathèque

Unité paysagère de Méautis : Le marais du Cotentin et du Bessin et leurs franges bocagères

Les paysages de la Manche, aux qualités exceptionnelles, offrent un cadre de vie remarquable à ses habitants et contribue à l’attractivité économique du territoire. Les habitants sont attachés à ces paysages et portent un intérêt à la préservation.

<b>Bloc diagramme - Unité paysagère "Les marais du Cotentin et du Bessin et leurs franges bocagères"</b> | Le bloc diagramme figure les caractéristiques des immenses marais ouverts aux horizons plats et celles des franges bocagères habitées de cette unité. Méautis est situé sur la crête de l'une des franges bocagères du marais de la Douve au Nord et de la Sèves à l'Est et de la Taute et des Gouffres à l'Ouest. Méautis culmine à 24m NGF, sur le plateau habité (Carentan, Auvers, Méautis) dans cet ensemble marqué par les marais et leurs étendues herbeuses. | <i>DREAL Normandie</i></i>
<b>Carte de l'évolution du bocage</b> | En 2001, l’atlas des paysages de 2001 constatait une altération du bocage sur les franges des marais. Il indiquait aussi que le bâti ancien était menacé, faute d’entretien régulier et approprié. La structure paysagère a peu évolué depuis. Toutefois, des évolutions sont observées ponctuellement, notamment aux abords des villes et des bourgs par l'urbanisation et l'altération du bocage. Même si le bocage est présent aux abords du bourg de Méautis et perceptible par la silhouette de haies en arrière-plan, ce secteur est parmi ceux dont la densité du bocage est la plus faible. | <i>C|A.U.E 50</i>
<b>Silhouette d'un ensemble boisé et humide (sources, étang) en amont du ruisseau de la Marguerie</b> | Cette structure paysagère et arborée est visible depuis le lotissement des ormes, dans le bourg de Méautis. Elle est caractéristique des ensembles bocagers (bois, haies...) associés aux cours d'eau des plateaux rejoignant les marais. C'est un paysage patrimonial à préserver et valoriser en raison de son intérêt écologique, paysager et bioclimatique (protection contre les vents, lutte contre l'érosion). Ce paysage de zones humides fait l'objet d'une protection au titre du réseau RAMSAR (FR7200001 - MARAIS DU COTENTIN ET DU BESSIN, BAIE DES VEYS). | <i>C|A.U.E 50</i>
<b>Altération des franges bocagères</b> | Les franges bocagères et habitées s'altèrent par le processus d'urbanisation pavillonnaire en extension des bourgs et des ensembles bâtis (bordure des routes, hameaux...) et l'intensification de l'agriculture. À Méautis, il est aussi possible que les combats de la 2nde guerre mondiale aient fragilisé le bocage, contribuant à sa disparition ponctuelle et sa non régénération à la Reconstruction. Les haies ont perdu de leur étoffe mais présentent toujours ces arbres élévés, ces émondes caractéristiques, même si les ormes champêtres ont disparu en raison de la graphiose. Cette maladie est probablement aussi l'une des raisons de l'altération du bocage pendant les trente glorieuses. c'est pour un ensemble de raisons que le bocage a régressé, exposant les ensembles bâtis à la vue et aux effets du vent sur ces petits plateaux. | <i>C|A.U.E 50</i>
<b>Frange bocagère formant l'écrin du bourg</b> | Les haies bocagères entourent le village dessinant des perspectives, partageant des silhouettes ou composant des écrins contre les vents. L'urbanisation de la parcelle située de l'autre côté du carrefour par rapport à la mairie de Méautis viendra masquer cette fenêtre paysagère et ce lien avec la campagne environnante, l'éloignant encore un peu plus du cœur du bourg. Les liaisons constituent un enjeu pour assurer ce lien depuis le bourg vers la campagne et ses composantes patrimoniales majeures : chemins creux bordés de haies, ensemble de pâtures, bosquets et bois, ruisseaux... Les arbres doivent aussi trouver leur place dans les espaces publics existants et ceux qui seront créés pour accompagner ce lien et permettre des continuités d'usages et de perceptions. | <i>C|A.U.E 50</i>
<b>Route de la Chesnée, à la dsortie du bourg</b> | Cette route quittant le village fait écho à la peinture de Lucien Goubert associant au bâti ancien des haies bocagères sur talus. Cette ambiance est caractéristique des franges bocagères et habitées de cette unité. C'est un paysage à préserver et recomposer pour en retrouver les racines et la protection. | <i>C|A.U.E 50</i>
<b>Représentation frange bocagère</b> | Cette représentation partagée à l'occasion des ateliers n'a pas été retenue pour l'unité paysagères des "marais du Cotentin et du Bessin et leurs franges bocagères", les marais l'emportant. Toutefois, cette représentation attire l'attention sur les ambiances paysagères associées aux plateaux des franges bocagères. Elle est à rapprocher de la route de la Chesnée en sortie du bourg. Elle est aussi à rapprocher des deux cartes postales du XIXème s. présentant l'entrée du bourg. | <i>DREAL Normandie</i>
<b>Les haies bocagères multi-strates, un outil de recomposition paysagère en accompagnement des projet d'urbanisation</b> | Les haies bocagères multi-strates associant à une strate herbacée, une strate arbustive, également une strate arborée, l'une et l'autre ou les trois réunies, haies fleuries ou fruitières, avec un peu de persistance pour l'hiver, dans des ports libres pour permettre l'expression des fleurs puis des fruits, également abriter les oiseaux, accueillir des cabanes, intégrer une silhouette bâtie ou accompagner le chemin des enfants, protéger des vents et apporter un ombrage et sa fraîcheur associée sont les compagnes utiles de l'urbanisation et de l'agriculture. Elles sont à intégrer dans les espaces publics, à favoriser comme clôtures pour le bien de tous. Elles structurent les paysages urbains et instaurent des liens avec la campagne. Elles sont les racines du paysage de Méautis dans l'ensemble "franges bocagères habitées" des marais du Cotentin et du Bessin identifiées par l'Atalas des paysages de la Manche (DREAL Normandie - 2021). | <i>C|A.U.E 50</i>

L'Atlas des paysages de la Manche a conduit l'actualisation des unités paysagères en 2021, recueillant la parole d'habitants et acteurs du territoire. Méautis est partie intégrante de l'unité paysagère intitulée : Les marais du Cotentin et du Bessin et leurs franges bocagères, en particulier la crête de l'une des nombreuses franges bocagères et habitées de l'unité. Cette unité se distingue des "immenses marais ouverts aux horizons plats" par son relief et sa vocation, celle d'accueillir l'habitat sous forme de hameaux, ou organisé le long des voies (La Lande Godard le long de la RD 903) ou encore sous forme d'un bourg (Méautis, dans le lien avec l'enclos-village de l'église Saint-Hilaire). L'atelier avec les habitants a questionné la représentation de cette unité paysagère, ne retenant aucune image correspondant aux franges bocagères et habitées, privilégiant la représentation d'une lime d'eau survolée de canards et celle des marais blanchis (voir pages 19-20). Le tableau de Lucien Goubert partage les ambiances des franges bocagères par le chemin ondoyant bordé des talus plantés d'arbres têtards, d'émondes... Cette représentation appelle une réflexion sur cette caractéristique paysagère à préserver et renouveler pour renforcer la nécessaire hospitalité du paysage habité exposé aux vents que constitue le bourg de Méautis. Les haies sont les compagnes de cette (re)conquête.

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Acteurs 1

Auteur(s)
LANGEVIN Stéphanie

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Détails

Date de publication
01-01-2022
Langue(s) :
Français moyen (1400-1600)
Outils de conseilsl :
Oui
Outils de découverte :
Non

Informations

IDENTIFIANT :
67017
Mis en ligne par :
Stéphanie LANGEVIN
Date de création :
06/12/2022
Date de mise à jour :
14/10/2024