Une maison rurale, quelles que soient les dimensions de ses fenêtres, présente toujours une façade harmonieuse même si elle est austère.
Traditionnellement, les fenêtres sont toujours plus hautes que larges (h = 1,4 à 1,7 pour l = 1). Elles ne sont pas très nombreuses pour éviter de faire pénétrer le froid et le vent de l’hiver et conserver au mur un pouvoir portant.
L’existence des petits bois sur la menuiserie des fenêtres apparaissent à la fin du XVIIe siècle remplaçant les verres en losange sous plomb. La dimension des carreaux n’a cessé de grandir jusqu’au XIXe siècle, au fur et à mesure que l’industrie a eu la possibilité de fabriquer des feuilles de verre de plus en plus grandes. Ainsi, moins la maison est ancienne, plus les vitres sont grandes. Les vitres sont soit carrées, soit d’une hauteur de 1,25 la largeur.
Les volets intérieurs ont précédé en Normandie les contrevents extérieurs apparus à la fin du XVIIIe siècle. Ces derniers, désormais appelés volets, sont pleins, à deux traverses fixées par de simples pentures sur les gonds. Il n’existe pas dans la Manche de volets extérieurs à écharpe oblique.
Présentant des lames inclinées à claire-voie, les persiennes se développent en Normandie dans la première moitié du XIXe siècle et sont le plus souvent réservées aux chambres des étages des maisons bourgeoises.
La porte donnant sur la pièce principale est à un seul battant ou tiercée (deux battants 2/3 et 1/3). Elle est à deux battant si la maison possède une entrée.
Depuis le XVIIIe siècle, la portes principale possède presque toujours une imposte fixe souvent décorative, le « haut jour », qui apporte de la lumière. Cette porte principale est pleine et présente des caissons plus ou moins moulurés.
Dans les fermes, la porte est très souvent divisée horizontalement en 2 parties pouvant s’ouvrir séparément, c’est la « porte à viquet » dont la partie haute est parfois vitrée, selon le même module de petits bois que les fenêtres. Quand la partie basse est fermée, les animaux de la basse-cour qui picorent dans la cour ne peuvent pénétrer dans la maison.
La portes de la cave, de l’étable ou de la grange, faite de planches jointives, vient battre directement sur la feuillure de la maçonnerie. Son axe s’enfonce en haut dans un trou percé dans le linteau et, en bas, dans la pierre du seuil.