Préserver son authenticité… les percements

Au goût de notre époque, les maisons rurales anciennes présentent souvent un éclairement intérieur insuffisant.

L’harmonie d’une façade provient de la répartition de ses percements. Tout d’abord, rappelons-nous que les fenêtres anciennes sont toujours plus hautes que larges. Plutôt que d’élargir une fenêtre existante, le percement d’une deuxième fenêtre ayant les mêmes proportions est toujours préférable.

Tout nouveau percement doit être mûrement réfléchi. Sa localisation, ses dimensions (plus hautes que large !), le matériau d’encadrement, sa mise en œuvre, son lien avec la maçonnerie à l’entour, tout doit concourir à ne plus identifier dans les années qui suivent cette création.

 

Matière à réflexion ! un refuge cocooning ?

Avant de créer de nouveaux percements, nous devons réfléchir au confort que nous souhaitons. La maison est-elle, comme autrefois, un refuge, un cocon qui protège ? La vue à travers les fenêtres constitue alors autant de tableaux intimistes qui ouvrent sur les abords.

Dans cette perspective, faut-il agrandir les fenêtres ? Le blanchiment des murs et un éclairage artificiel judicieusement disposé dans les pièces ne peuvent-ils simplement apporter la clarté supplémentaire souhaitée ?

 

En ce qui concerne les menuiseries, pour conserver le caractère authentique de la maison, l’idéal est de poser des menuiseries à petits bois dont les dimensions des carreaux sont en rapport avec l’âge de la maison.

La nécessité d’assurer l’isolation thermique des fenêtres n’est pas incompatible avec la conservation du caractère de votre maison. La solution idéale est de faire poser des menuiseries en bois avec des petits bois collés de part et d’autre du double vitrage possédant des intercalaires « warm edge ».. Le surcoût engendré par cette technique peut être compensé, sous certaines conditions, par une labellisation de vos travaux par la Fondation du patrimoine.

Les contrevents, persiennes et volets intérieurs doivent être restaurés ou fabriqués selon l’esprit et l’âge de la maison.

Pour éclairer le couloir d’entrée, les portes traditionnelles des maisons rurales normandes possèdent des impostes qui apportent la lumière par le haut.

Et pourquoi ne pas redécouvrir l’usage des « portes à viquet » : elles sont divisées verticalement en 2 parties pouvant s’ouvrir séparément, la partie supérieure étant vitrée dans le même style que les fenêtres. Ces portes inspirées de la tradition apporteront ainsi de la lumière dans votre couloir et seront bien plus cohérentes pour votre maison ancienne qu’une porte en PVC au décor compliqué qui se veut contemporain.

Enfin, si vous souhaitez plus de lumière dans un comble devenu habitable, réalisez une lucarne identique à celles qui existent déjà sur votre maison ou sur un bâtiment ancien à proximité. Une solution discrète est l’implantation d’une fenêtre de toit, là encore plus haute que large. Le modèle « patrimoine » agrémenté d’une barre verticale, reprend l’esprit des châssis à tabatière de naguère.

IDENTIFIANT :
57136
Mis en ligne par :
Zurab JAVAKHIDZE
Date de création :
11/06/2021
Date de mise à jour :
11/11/2021