En plus de trente ans, Jacques Messiant a eu le plaisir de croiser le chemin de passionnés qui lui ont confié des dessins, des photos, des objets se rapportant à l’histoire d’Hazebrouck et qui, jusque-là, étaient restés au fond des tiroirs.
C’est le cas pour un dessin étonnant du beffroi, qui ne retint pas l’attention de la municipalité il y a un siècle… Dans un tout autre domaine, qui eût pu penser qu’Hazebrouck s’enorgueillirait un jour d’avoir un champion du monde en ses murs ?
Ainsi, au-delà de ce qu’on peut attendre de tout auteur, Jacques Messiant a voulu se montrer original : par exemple, en omettant volontairement de parler, à la lettre Q, d’un certain sous-préfet ou, à la lettre W, d’un urbaniste, qui ont chacun marqué la mémoire des habitants de la ville, mais qui ont déjà été amplement étudiés par ailleurs. Bien sûr, il reste des personnages incontournables. L’auteur pouvait-il se permettre d’éclipser l’abbé Lemire ou tel autre personnage qu’aucun nom de rue n’honore bien qu’il ait marqué l’histoire de la ville ?
Il a aussi et surtout mis l’accent sur des sujets oubliés ou inattendus, tels le kiosque, passant du fixe au volant, ou le corps des portefaix dont on a oublié jusqu’au nom.
Ancien instituteur, Jacques Messiant est l’auteur d’une bonne trentaine d’ouvrages sur l’histoire, le patrimoine et les traditions de la Flandre. Chevalier des Arts et des Lettres, entre autres, il est à l’heure actuelle le président de l’office de tourisme du pays d’Hazebrouck.